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 Mehdia au travers des jolis yeux de Laureline

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MessageSujet: Mehdia au travers des jolis yeux de Laureline   Mehdia au travers des jolis yeux de Laureline Icon_minitimeJeu 1 Oct - 18:59

Une journée à Mehdia,

Salem a le sourire aux lèvres, il conduit à vive allure et avec brio, une antique Peugeot sur une route à peine carrossable, un raccourci, nous a-t-il confié.
Nous sommes partis de Rabat il y a maintenant plus d’une demi-heure, le ciel est d’une pureté étonnante et le soleil matinal se fait câlin.
Les pneus de notre véhicule gémissent dans tous les virages en projetant des petits cailloux sur les bas-côtés. Nous arrivons, l’endroit est étrange, il ressemble à certaines villes côtières de Normandie, nous abordons une large avenue déserte bordée d’hôtels suivant le front de mer. Une curieuse impression de ville fantôme m’envahit, les habitants de cette ville semblent s’être volatilisés, Salem stoppe sa machine infernale et se range sur le bord de la voie.
Je descends pour sentir la terre immobile sous mes pieds, Alain et JP m’imitent en s’étirant de façon comique, leurs grandes jambes étant ankylosées par le traitement que le véhicule antédiluvien leur a fait subir.
C’est bientôt l’heure de manger, JP propose de se rendre à la criée pour acheter du poisson pour le dîner, nous le suivons . . . Nous pénétrons dans un vaste bâtiment exhalant une forte odeur de marée, les étals des poissonniers sont richement garnis, JP marchande quelques poissons, les dispose dans une glacière et paie.
Salem est pressé de nous emmener manger dans un restaurant « je ne te dis que ça » Je suis radieuse, le temps est idéal, les lieux sont exotiques malgré leur ressemblance avec les petits ports normands, les gens sont souriants et accueillants. . .
Nous arrivons au restaurant après de longues minutes de marche, notre ami nous précède, il connaît bien l’endroit, le patron le salue d’un vigoureux « Salam Aleikoum ! » Suit une conversation entrecoupée de rires et de regards complices entre les deux hommes puis, le patron prénommé Badrane nous salue chaleureusement en nous désignant une table.
L’endroit est agréable, modeste et propre, une odeur appétissante nous parvient des cuisines, pourtant une chose m’intrigue, les rideaux de mousseline rouge n’arrivent qu’à la moitié des fenêtres.
Je m’assieds, mes frères et Salem font de même, les assiettes aux décorations orientales bleues et blanches viennent des poteries de Salé, nous papotons en attendant le maître des lieux, celui-ci arrive rapidement et nous propose ses spécialités, j’opte pour une tagine d’agneau au gingembre et à la cannelle, Salem et Alain choisissent le couscous, JP tente la brochette de poissons.
Je suis la première servie, je déplie ma serviette et m’aperçois qu’elle vient de la moitié de rideau manquant, voilà une énigme résolue, je vais pouvoir déguster mon agneau qui a l’air succulent, le couscous envahit la table avec ses légumes, ses épices, ses viandes et sa semoule. Miam, cela paraît délicieux . . .
Un serveur néophyte et hésitant s’approche de notre table, y dépose un long plat sur lequel gît un couple de poissons fuselés, JP n’ose pas réclamer sa brochette et commence à se servir, à ce moment le jeune serveur arrive rapidement, s’excuse, reprend le morceau de poisson dans l’assiette de JP, reconstitue vaille que vaille le plat et le porte à la table voisine, nous rions de bon cœur, faire le service est un métier difficile et de longue haleine, nul doute que ce garçon parviendra un jour à égaler ses aînés.
Tout en déjeunant nous pouvons admirer, au travers d’une des croisées, les eaux d’une mer aux vagues tantôt bleues, tantôt vertes. Le repas est délectable et nos hôtes sont charmants, leur gentillesse et leur bonne humeur n’ont d’égal que l’empressement qu’ils ont de nous faire plaisir.
Les viandes, les poissons, les légumes, le thé brûlant à la menthe très sucré, les pâtisseries orientales, tout était exquis. Salem est heureux, la réputation de l’endroit n’est pas usurpée et nos mines réjouies reflètent notre satisfaction.
Les hommes discutant mécanique je sors profiter de l’ombre que procure une tonnelle sur laquelle on a disposé des canisses. Je m’allonge dans un confortable transatlantique, la vue sur le paysage est magnifique.
J’aime ce pays, son ciel translucide, ses habitants souriants et débrouillards malgré les nombreuses difficultés qu’ils rencontrent quotidiennement.
J’aime ce pays pour ses paysages somptueux, pour ses sites enchanteurs, ses villes et ses monuments témoins d’une riche et glorieuse histoire.
J’aime ce pays pour sa culture, pour toute l’amitié que l’on m’a offert, pour ses enfants espiègles et rieurs, ouverts au monde qui, pourtant, n’est guère généreux avec eux.
J’aime ce pays pour sa cuisine succulente, ses tajines, son medrosa, ses pastillas, son couscous, ses desserts sucrés et savoureux, son thé à la menthe que l’on vous verse bouillant et avec adresse dans de petits verres joliment décorés.
J’aime ce pays pour son histoire, J’aime ce pays pour ses jardins, pour ses déserts, pour ses eaux rares qui jaillissent, pour ses chèvres juchées dans leurs arbres, pour ses ibiscus, pour ses fruits, pour ses plages de sable, pour ses plages aux roches noires acérées, pour ses oiseaux qui picorent ce que la misère leur abandonne, pour ses matins clairs, pour ses nuits profondes.
J’aime ce pays pour ses femmes, belles, fières et courageuses, pour ses hommes tannant le cuir, pour ses hommes travaillant le cuir, pour ses hommes vendant le cuir.
J’aime ce pays pour l’artisanat transmis de père en fils, de mère en fille . . .
J’aimerais y rester mille et un jours, mille et une nuits, pour qu’on me conte mille et une histoires, pour qu’on m’y donne mille et un baisers . . .
La voix de Salem me tire de ma rêverie, il veut nous emmener à la kasbah de Moulay Ismail et admirer la vue qui surplombe l‘Oued Sebou.
Nous reprenons donc place dans son véhicule.
Après avoir longuement roulé, après avoir été ballotés sur un chemin caillouteux nous arrivons enfin au pied de ruines plusieurs fois centenaires, l’endroit est superbe.
Les garçons décident de visiter les lieux, je les entends plaisanter, leurs rires s’estompent peu à peu tandis qu’ils s’éloignent faisant place au silence.
Je m’isole en m’asseyant sur une grosse pierre plate, face à l’ancienne citadelle. Cet endroit chargé d’histoire me fait frissonner . . . Comme à l’habitude, le vent m’apporte les souvenirs des siècles passés, j’entends le fracas des armes des batailles d’autrefois, les cris des suppliciés et des mourants, les mélopées lancinantes des temps de paix, les rires des enfants et les mises en garde des mamans d’autrefois, les promesses échangées des amants d’antan, les parfums d’hier m’assaillent et me charment. Des milliers d’images et de sentiments me traversent, les souffrances et les plaisirs, les joies et les peines, les regrets et les désirs me terrassent . . . Je suis coutumière du fait, je suis l’antenne, le récepteur d’ondes fossiles, je reste là, prostrée, les yeux écarquillés, les mains crispées, j’entends mon cœur cogner dans ma poitrine, je sens mes poumons s’emplir d’un air pur et brûlant, je suis suspendue entre deux mondes, entre deux époques, comme écartelée . . .
Ces sensations fulgurantes me paraissent si réelles . . . des larmes coulent sur mon visage et une infinie tristesse m’envahit . . .
- Blue ?
- Blue, ça ne va pas ?
Je sursaute, penché sur moi, JP me regarde l’air inquiet, d’un sourire je le rassure . . .
- Si, si, je vais bien, j’étais plongée dans un rêve étrange, la chaleur, sans doute . . .
- Sans doute . . . Salem désire nous montrer un spot à Mehdia-plage.
- Un spot ??
JP sourit, il m’explique qu’il s’agit de surf, un sport ou notre ami excelle.
- Ce n’est pas la saison idéale mais il veut nous faire une démonstration.
- Va pour le spot alors, dis-je en riant aux éclats.
JP est pleinement rassuré, il ajoute :
- Demain nous allons à Fes
A l’évocation de ce nom je me prends à imaginer cette perle du Maroc . . .
- Chic !!! Vivement demain, on y va en voiture ?
JP se met à rire, la Peugeot sera sans doute vaillante . . . Demain . . .

Blue
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