DEBRIEFING DU CONCERT DU MERCREDI 25 JUIN
C'est rigolo les récits de concerts... donc j'vous fait part de cette expérience. Bientôt des photos et des vidéos!
Intro: I'm So Useless (solo acoustique)
1) The Girl-Faced Man
2) Second Moon
3) Jeff, My Hero
4) Ian & Annik
5) Nice Alice
6) Angels Don't Play This Haarp
7) Moon In June
8) Brazilian Sunset
9) It's You
10) Their shit on us
Rappel:
11/ The Girl-Faced Man
12/ Second Moon
Le concert du retour! Depuis juin 2006, rien rien rien. Le désert. Mais avant juin 2006, ça avait été un gros désert aussi puisque la précédente prestation live datait de février 2005. Ca fait un peu le groupe rare quoi...
En première partie, on avait invité un pote en solo-acoustique, Ju alias
Who Are You Lutra Lutra ?? qui a repris du Gloria Gaynor et d'autres trucs vachement bien. Je vous ordonne d'écouter ce qu'il fait
sur son myspace. Ce qui est cool, c'est qu'il semble d'accord de nous suivre pour nos prochains concerts. Et ça, pour s'encourager mutuellement, c'est super.
Après sa demie-heure solo magique avec sa guitare, et notamment une reprise d'un tube de Gloria Gaynor, on se prépare.
Et j'entre en scène, tout seul, avec une guitare folk, ma b... et mon couteau. Devant un Soul Food relativement PLEIN (ptete 60 personnes ou même davantage), deux ans après une dernière prestation live pleine de pudeur et de retenue (
duo foireux à Augan avec Zima et Fanny -sa soeur- pour quelques trucs), je me lance, avec ma belle chemise de compèt' et une paire de lunettes de soleil, quelques millilitres de gel dans les cheveux. Je mets quelques secondes à me lancer. Je pose délicatement mes doigts pour faire un do majeur. Je gratouille les cordes, inspire un grand coup, et hop, le grand plongeon. J'attaque
I'm So Useless (voir clip ci-dessus), la chanson de
Zima, écrite et composée et chantée par Zima. Pour la fête de la musique, il avait joué quelques classiques de Blue Chill
tout seul. En réponse à son interprétation des chansons de ma composition, je me suis dit que j'allais me venger en saccageant tenter de la faire à ma sauce.
Ensuite, les camarades sont arrivés. Il y a eu un petit souci technique au niveau de la batterie électronique, pif paf pouf, une fois re-réglée, on peut commencer.
On se présente au micro... "bonsoir, nous sommes Blue Chill, c'est la première fois qu'on joue à Brest". Ouais, mais après j'ai précisé que c'était notre premier concert tout court. Ce qui n'est pas faux, vu qu'on se connaît tous et qu'on ne répète que depuis octobre dernier. J'explique en quelques mots le pitch de
The Girl-Faced Man, titre mythique de Blue Chill, bien que présent sur
aucun album. "C'est l'histoire d'un homme qui se fait faire le même visage que sa bien aimée qui est partie. Il voit donc son visage tous les matins dans le miroir, mais il n'est pas heureux :-) " ET BAM ouais, ça se passe comme ça chez Mc Donald's.
La batterie retentit... voilà, c'est parti! Le riff de
Zima (parti en Alsace) est joué par
Loïc mais ça y est, après tant de temps, des gens entendent du Blue Chill en vrai! C'est que bah, à force, moi j'avais accepté le fait que Blue Chill ne soit qu'un groupe à mp3.
On poursuit, sans nous arrêter, avec
Second Moon. Très intenses, je crois que ces deux titres ont été les plus réussis. Vocalement j'étais chaud comme une bouillotte. Par contre il faisait giga-chaud, et le chant demandait beaucoup plus d'efforts de concentration et d'application qu'en répé. J'étais en transpiration.
C'était assez drôle quand j'ai annoncé que la chanson qui allait suivre,
Jeff My Hero, était un hommage à Jeff Buckley, puis enchaîner avec une autre annonce comme quoi la chanson suivante était un hommage à Ian Curtis de Joy Division... "et après y'a une chanson en hommage à Kurt Cobain... nan je déconne."
Après un
Ian and Annik joué à 500km/h, on boit un coup, et je profite que mes acolytes s'abreuvent de Cristaline pour les présenter. Dan, le patron du bar, me présente et dit au micro de sa régie: "Et au chant, Laurent". Et moi je sors: "Auchan, comme Leclerc, mais Auchan." Ouais, j'ai tenté quelques vannes, sobres, mais j'ai été raisonnable. Fallait rester crédible quand même. "Les lunettes noires, c'est pour me la raconter. C'est juste pour le style, ça ne sert A RIEN." Je transpirais à fond, malgré le ventilateur hyper flex. Mes lunettes de soleil glissaient, j'ai donc décidé de les jeter par terre après quelques chansons.
Tout tourne pas trop mal. Y'a des minis couacs, mais dans le flot général, ça se remarque pas trop. Pi c'est du live, c'est pas comme si c'était un mp3 qui devrait être parfait.
Puis viens
Angels Don't Play This Haarp. Bien sûr, j'explique au public (anesthésié après un
Nice Alice pas trop dépecé mon objectivité) ce que c'est HAARP. En gros j'ai dit: "C'est supposé être une base de télécommunication, mais non. C'est supposé être une station d'observation de l'ionosphère, mais non. Ca modifie le climat. En ce moment vous buvez votre bière tranquillement, et pendant ce temps HAARP modifie le climat. Tout va bien." Hop, le ton est donné. On joue, ça pète bien bien fort. Très fort. Tanguy cogne sur la batterie électronique qui a des faux airs d'Acoustica Beatcraft. Et puis vient alors le refrain final. Dan, qui s'occupe des équilibrages de volumes et des effets de lumière, prend l'initiative de balancer des lumières stroboscopiques. NAN j'ai pas fait mon Ian Curtis, NAN j'ai pas fait de crise d'épilepsies. Ca aurait pu être spectaculaire remarque... A voir. Pour la prochaine fois. Donc pouf les lumières qui clignotent et tout, mais moi je voyais plus ma tranche de guitare! Les p'tits pois blancs qui servent de repères sur le côté, c'était bien, dans le temps, pour viser les bonnes cases. Et donc pouf je tente des accords à vue d'nez. Ayant un mauvais retour sur ce que je faisais, j'ignooooore totalement si ça a donné quelque chose de potable ou d'affreux ou d'apocalyptiquement pertinent.
Après un
Moon In June un peu cheap vocalement (je commençais à être un peu carbonisé, il me fallait une pause, une mi-temps), on décide de faire un break d'un quart d'heure.
A notre retour, j'avais déboutonné plus de la moitié de ma chemise. Jeff (Buckley) le fait dans son live au métro de Chicago hum. Ouais, j'avais révisé avant le concert. Par contre, lui il était super carré avec son groupe. Nous, on a du recommencer
Brazilian Sunset puisqu'avec Loïc on s'est mal entendu sur le nombre de mesures et tout. Bref, pour le coup, c'est moi qui était le fautif, j'ai fait 4 mesures avec le chant sans faire les 2 mesures d'introduction d'avant. Bref, c'était la dernière bossée en répé, mais elle semble avoir bien tourné quand même.
Ensuite,
It's You, on l'a torché assez tranquillement. C'était BEAU avec cet effet delay. Le mp3, j'en étais fier. En répé, l'adaptation avec un effet de delay m'avait super convaincu. Mais PUTAIN, faire ça devant une cinquantaine de personnes, AAAAAH j'adore.
Puis, on finit par
Their Shit On Us. J'explique le parallèle entre les avions en temps de guerre (notamment les avions des USA un peu partout en Proche Orient... voire même en Afrique, où je me rappelle quelques boulettes monumentales) qui lachent leurs bombes et les oiseaux qui lachent leur "MERDE" (je fais une grimace en prononçant ce mot, l'air de m'excuser). "Les avions lachent des bombes sur la population civile, pour les aider. Tout comme les oiseaux chient sur les passants, pour leur bien. Oui, c'est une chanson anti-guerre, la guerre c'est pas bien, ça peut faire mal". Bon, là, j'avoue, ça a du s'entendre, j'suis tellement carbonisé de ma longue journée de stress, que j'ai des oeillères: j'expédie le chant comme un mec ivre et je ne sais plus quels accords c'est pour le refrain. J'ai du choper un bon accord sur trois, ouais. Mais on s'en fout, c'était FUN.
Dan, manifestement enthousiasmé par notre musique, demande au public s'ils voulaient qu'on revienne un weekend (promotion!). Un "ouais" de veau mourrant s'échappe de la bouche d'une demie cinquaine (2 ou 3) de personnes moribondes. Dan demande un rappel. Il harangue la foule: "Vous en voulez encoooore?"
Hop, on retente
Girl-Faced Man pour les retardataires qui n'étaient pas là au début. On commence et finalement on s'aperçoit que la basse d'Axel ne fait plus de son. Il tente de refaire fonctionner le merdier, pendant ce temps, j'continue les accords, en me marrant. Et Loïc, de se la péter, récite sa partition avec brio. Nan, il l'a fait tout seul, j'déconne (sans brio, donc). On s'arrête, on se rigole un peu (ouais, on SE rigole) et on reprend, et là c'est trop la WIN. Dan reharangue et on joue
Second Moon.
Applaudissements de la ptite trentaine de gens qui étaient restés là jusqu'à 0h30.
Dan nous propose de revenir en décembre, le samedi 20 décembre! Loïc demande poliment une date avant décembre, pour se rassurer un peu. On obtient le tout premier jeudi étudiant, le jeudi 28 août. Du mercredi on passe au jeudi, puis au samedi. Tout comme Loïc le souligne, c'est une promotion sociale dont on gravit petit à petit les échelons!
Par contre, ça ne sera pas un one-shot, un feu de paille. On enchaîne ce samedi à l'Ile de Batz et on compte bien trouver d'autres endroits par la suite.