MES CHRONIQUES CINÉ

Nicky Larson et le Parfum de Cupidon - Philippe Lacheau (2019)

Il s'agit d'une comédie policière française coécrite et réalisée par Philippe Lacheau, dont l'ambition est d'adapter, sur grand écran, la série animée Nicky Larson, elle-même déjà adaptée du manga shōnen City Hunter écrit et dessiné par Tsukasa Hōjō.

Le pitch :

Nicky Larson est le meilleur des gardes du corps, un détective privé hors-pair. Il est appelé pour une mission à hauts risques : récupérer le parfum de Cupidon, un parfum qui rendrait irrésistible celui qui l’utilise...

Mon avis :

Et bien, pour être franc, j'ai trouvé qu'il s'agissait d'un pari réussi. J'ai retrouvé l'esprit de la série et du manga, à la fois décalé, vif et aventureux. Philippe Lacheau a grandi avec le Club Dorothée et on sent qu'il réalise là un rêve de gosse. Et c'est vrai que tous ceux qui ont été enfant ou adolescent devant le Club Dorothée s'y retrouveront. Il y a énormément de références et de clins d'oeil que ceux qui appartiennent à cette génération s'amuseront à rechercher et trouver. Le ton, très décalé, est quasiment similaire à la série animée et on retrouve tous les éléments qui ont fait son succès. Il n'y a aucun temps mort, on passe de scènes d'action à des gags aussi burlesques les uns que les autres, sans s'ennuyer. Certains jugeront l'humour un peu gras et peut-être un peu "beauf" mais laissez-moi leur répondre que c'était aussi l'esprit de la série et que, si, à l'époque, vous n'aimiez pas Nicky Larson alors, effectivement, vous n'apprécierez pas ce film. Parce que le ton est similaire. Je trouve même qu'ils sont certainement plus "soft" par moments que ne l'était la série elle-même.
Néanmoins, il s'agit de la meilleure adaptation live d'un manga qui soit pour le moment. Peut-être parce que Philippe Lacheau n'a pas cherché à reproduire fidèlement un épisode sur grand écran mais à créer une histoire originale tout en gardant l'esprit. Et c'est ce qui fait sa force.

Un bon petit film - 1 h 30 - qui vous fera passer un bon moment en famille. Ce sera aussi l'occasion de faire découvrir à vos enfants l'univers de Nicky Larson et si vous n'avez pas d'enfants, de vous replonger dans vos souvenirs TV.

Ma note : 8/10

Et pour le plaisir...

"La Prophétie de l'Horloge" - Eli ROTH (2018)

"La Prophétie de l'Horloge" - dont le titre original est "The House With a Clock in Its Walls" - narre l'aventure à la fois magique et frissonnante d'un enfant de 10 ans, Lewis, qui part vivre chez son oncle magicien dans une vieille demeure dont les murs résonnent d'un mystérieux tic-tac. Mais lorsque Lewis, s'adonnant à la magie, réveillera les morts de cette ville aux allures tranquilles, c'est tout un monde de sorcellerie qui viendra la secouer...
Au casting des acteurs, nous trouvons le petit Owen Vaccaro, dans le rôle de Lewis ; Jack Black qui interprète l'oncle Jonathan ou encore Cate Blanchett, sa compagne Florence Zimmermann dans le film.
A la réalisation, un certain Elie Roth que, personnellement, je ne connais pas ni comme réalisateur, ni comme acteur et encore moins en tant que scénariste.

Mon avis :
Une découverte des plus totales, en ce qui me concerne. Je n'ai jamais lu le livre d'où il fut apparemment adapté et je ne connais aucun des acteurs - hormis Cate Blanchett - ni même le réalisateur. Mais j'aime beaucoup les films fantastiques, de science-fiction ou d'épouvante, notamment ceux des années 1980. Et dans ce film, on retrouve un peu ces ingrédients. Déjà, par le visuel de l'affiche, qui rappelle cette période. Nous sommes plongés dans une ambiance qui oscille entre Lovecraft, Stephen King et Edgar Allan Poe. L'intrigue est intéressante, on ne s'ennuie pas, les personnages sont bien travaillés et par le biais de petits flashbacks astucieusement placés, on apprend vite à connaître leur passé et leur rôle précis dans le film. Et ces flashbacks auront une importance capitale pour saisir l'évolution de certains d'entre-eux et la compréhension du dénouement du film.
Ce n'est pas un film fait uniquement pour les enfants. Je dirais même, bien au contraire, vu que certaines scènes - je pense notamment à la scène des citrouilles - qui sont de nature à heurter le très jeune spectateur. Il ravira, en revanche, l'amateur de films fantastiques "à l'ancienne" ou les amateurs des ambiances à la Tim Burton, mais en plus colorées.
En bref, une belle petite histoire d'Halloween, pas très longue (à peine 1 h 45) mais très bien ficelée et bien montée.
J'aimerais aussi rajouter l'usage de la magie qui, dans ce film, est loin d'être l'apanage d'une élite mais peut-être pratiquée par tous. Pas besoin d'avoir un don particulier. La magie s'acquiert par l'étude. En cela, chacun peut se sentir impliqué, du moins, celui qui apprécie de plonger son nez dans les livres anciens. L'univers magique oscille donc entre le fantastique et le scientifique, entre l'illusion et le surnaturel. Et c'est assez original pour être remarqué.

Ma note : 9/10

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