J'ai tout plaqué pour toi

A Rotterdam, à Rio, à Manhattan,
J'ai cherché ton coeur partout
De toute mon âme,
J'ai patrouillé, arpenté les trottoirs
De Marseille et Paname,
Le bagage léger, l'esprit volage,
Je n'avais qu'une seule envie,
Te rencontrer,
Te prendre dans mes bras,
Te serrer contre mon coeur
Mon amour, ô mon bonheur !
J'avais pour tout renseignement
Cette lettre que tu m'avais adressée,
Tu m'avais confié que tu quittais
Et ta ville et tes amis,
Tu m'as dit que tu voulais t'échapper,
Et t'envoler tout loin, très loin d'ici,
Suivre les oies sauvages,
Filer vers des cieux plus cléments ;
Et j'ai pleuré de tristesse
En lisant tes lignes,
Je t'ai écrit et tu ne m'a point répondu,
Alors je sui parti, j'ai tout plaqué pour toi
Pour te retrouver, je ne peux vivre un seul instant
Loin de l'espace de tes bras ;
Et j'ai arpenté la Terre entière,
Je ne t'ai pas trouvé,
Et je suis là sur le quai d'une gare,
Quelque part à San Francisco,
Je vais partir, m'éloigner, renoncer
Le coeur gros, ô ma souffrance si grande,
Pourquoi tu m'as quitté ? Pourquoi es tu partie ?
Mais que vois-je sur ce quai, une silhouette,
c'est toi ainsi tu étais là ...
Depuis combien de temps épies tu mes pensées ?
Tu voulais ainsi que je plaque tout
Que je te retrouve, embrasse moi ... serre moi fort,
Heureux, à deux c'est le bonheur
De t'avoir tout contre mon coeur,
Comme si au monde plus rien n'existe,
On a laissé nos vies pour vivre libre à deux ;
Et sur le quai d'une gare, à San Francisco,
Dans le matin calme on s'est retrouvé
Et tu es là contre mon coeur
A m'embrasser, pour toujours nous deux,
Loin de nos vies et de toute cette humanité
Plus rien ne compte aujourd'hui,
Que notre amour à deux ...

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