Amis poètes, à vos plumes !

Edité : ''J'ai édité car ce n'était pas très poétique...''


J'arrive à composer seulement dans les moments tristes de ma vie...Quand je me sents nostalgiques...

J'attends avec impatience de lire vos chefs d'oeuvre...

Pourquoi la page blanche ?

L’écrivain qui la maltraite ne songe pas à la souffrance qu’il lui inflige.

Pourquoi ne resterait-elle pas blanche ?

Cette souffrance que rien ne fige,

Si elle ne flanche.



Pourquoi le poème ? Que le seul le style réclame,

Que piètre morale déclame

Le poète, moins en beauté que le dramaturge, que l’essayiste

Qui apportent plus que la forme ou l’exquis d’une simple liste

De mots ordonnés,

De rimes embrassées.



Pourquoi ? Pourquoi ?

Trop de questions pour rester coi,

Pas assez de certitudes.

Trop d’études,

Pas assez d’aloi.



Me voir écrire ces lignes,

Tuer cette page qui s’amourache de cette avalanche,

Fou que tu es, indigne

Vas, cours, vole et nous-flanche.







Je n'aime guère la poèsie ainsi que je ne suis pas du tout doué pour cet art particulier. Je vous fait part ici d'une Causa Scriptum sans guère d'intérêt. Vous remarquerez la nullité absolue de la première strophe, j'en ai même honte. La seule qui me plaît à peu près est bien ma dernière, avec mon petit clin d'oeil à Corneille.

Très bonne idée, Gimdolf .
J'aurai plaisir à en placer, des anciens présents sur un certain site mais aussi des nouveaux .
A mi-chemin entre mots jetés et jeté de mots, les miens sont assez particuliers ...
Ils ne reposent sur aucune logique de structure ni règles précises .


En voici un, ancien , signé du pseudo existant là-bas, qui est un pseudo "unique" , que personne ne me le pique, je mords ! :fu01.gif:

A ce que je vois tu es en effet une adepte du vers libre.

Puisque tu en parles, je suis plutôt un féru de rigueur poétique (que mon torchon d'en haut ne prouve en rien). Ainsi je ne devrais normalement rédiger que des sonnets (deux quatrins et deux tercets, rimes embrasées puis croisées) en Alexandrins avec deux hémistiches séparés par une franche césure et un rythme quaternaire/binaire ("4-2/4-2") sans hiatus ni mots de poètes (encor...), et autant que faire se peut j'essairais d'élaborer une scansion latine 'u_, u_, u_..." ce qui relève de l'impossible, quasiment.

"Nous partîmes cinq-cents, mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port" Corneille

Bon j'arrête de raconter des conneries, et je concluerai avec une nouvelle Causa Scriptum :

Mais la poésie est libre, ma chère Isis ...

Laissons les mots venir comme il vient, c'est tout. Nul n'est là pour juger.

Il faut tout de même avoir le verbe facile...

Je vais essayer de composer qqchose.

Je vous reviens...

Gimdolf_Fleurdelune a écrit:

*Dans la montagne*

Par Gimdolf_Fleurdelune

Sur le flanc de la montagne
Sonnent nos bâtons ferrés
Par le rire qui nous gagne
Les troupeaux sont apeurés.

La cascade emplit de brume
Les sentiers et le ravin
Mais la brise se parfume
Dans les branches des sapins.

Nous avons tendu la toile,
Nous dansons autour du feu.
En dormant sous les étoiles
Nous ferons un joli rêve bleu.

Le réveil, mais quel fête !
Remettons le sac au dos
Déjà tintent les clochettes
Les clarines des troupeaux.

Nous chantons la belle aurore,
Et tes feux, ô soleil luisant !
Et longtemps, longtemps encore,
Nous irons cheveux au vent.

Fichtre que c'est beau ... :champion1.gif:
Maikattak tu te débrouilles plus que bien aussi .
Oui je suis plus adepte des vers libres.
C'est l'émotion qui se dégage qui est la plus importante, et non, à mon sens vouloir à tout prix faire des vers et parfois, parfois taper à côté .
Par exemple les vers courts à la suite, j'ai un peu de mal, j'aime les phrases construites, quitte en effet à ne pas être "raccord"

A toi Kool, oui bonne idée ! :fu01.gif:
Mince c'est vrai là tu dors ...

Oui Isis, mais lorsque les grands poètes atteignent les deux en même temps (Je pense à Ronsard (Viens mignonne...) ou Du Bellay (Las...) ou même Verlaine (Le sanglot long...), c'est magnifique.

Maintenant à choisir entre les deux, j'avouerais aussi préférer une bonne émotion, si bien sûr lorsqu'on récite ces vers, une certaine cascade de sentiments nous parcourt... Même si je suis un fan de la versification.

Exact, oui évidemment Maikattak !
Je me suis mal exprimée .

Je voulais dire, qu'à vouloir s'essayer à l'exercice, mieux vaut y aller de sa personnalité sans jamais vouloir narrer l'autre ou construire des vers .
C'est par exemple ce que fait toujours Gimdolf, dont la plume est très particulière et unique . C'est ce qui fait son talent et l'attraction à ses mots .
De plus ses mots réunissent les deux .

Voici le type de mots jetés qui me laissent froide (pour l'exemple sans ordre)
Certains écrits sont jetés ainsi .

Jeté
Hygiène de l'assassin
Matériel
Conscience
Spectre
Malaise

Oui je ne vois pas trop d'intérêt non plus à ca genre de choses.
Voilà des vers d'Eluard :

A faire rire la certaine
Etait-elle en pierre ?
Elle s'effondra

:chimpanze-pens

Voilà
Tu m'as comprise Maikattak .
A vrai dire, aimer la poésie c'est avant tout aimer la langue française, aimer jouer avec .
Les mots sont les piliers vecteurs de l'émotion .
Ainsi jetés, ils font appel non pas à la poésie mais à l'affectif pris seul . Or la poésie est l'affectif servi par les mots .

Un peu comme un très bon restaurant dont le serveur aurait les ongles sales ...may be

En lisant vos poèmes, me voilà prise d'une indicble honte de présente les miens, qui sont de loin , je trouve, beaucoup plus scolaire.

Mais la critique forge, et je suis toute ouïe.

L'attente.

Vayalya a écrit:

En lisant vos poèmes, me voilà prise d'une indicble honte de présente les miens, qui sont de loin , je trouve, beaucoup plus scolaire.

On est pas plus ou moins bons que toi, ne t'en fais pas. On écrit, c'est tout et on écrit ce que l'on aime.

Ils sont très réussis tes poèmes. Bravo. Et bonne continuation.

L'important, c'est d'écrire.

Okay ! j'en profite ! icitte, c'est un sujet qui reste en post-it !!!



D'aucunes gens disent indécises :
"Plus ça change, plus c'est pareil !"
Elles se disent sans emprise, incomprises,
Sans gagner quelque sommeil ni éveil.

Elles veulent du changement,
Mais ne récoltent que quelques faux arrangements.
Parce que le changement les rebute,
Elles perdent espoir en leurs buts, déjà qu'elles débutent.

Et pourtant le monde change
Et pourtant elles veulent du changement.
Trop de liberté, trop d'échanges ?
Trop de restrictions, trop d'arrangements ?

Chacun bosse, chacune trime.
Pour ses gosses (dins deux sens du terme ), pour sa dime.
A quoi bon alors de toutes ces gens exiger
Ce qui le moindre pourrait les déranger, les âger ?!

La morale de l'histoire :
Les plaignants sont coupables,
De traiter les agissants d'incapables
Et d'ainsi se montrer plus minables.



Une tite traduction adaptée de mon précédent :

Many people pray and say :
"The more it changes, the more it is the same."
They say they are powerless in this chaotic mess,
Without earning any sleep, any trip.

They want things to change
But they get only false arrangements.
Because change makes them afraid,
They lose hope into their goals as soon as their start.

Nevertheless the world changes
Nevertheless they want change.
Too much freedom, too many exchanges ?
Too many restrictions, too strange dangers ?

Each gives work, each gives honey
For New York, for money.
What's the point of asking from these people
The what could disturb them the least ?!



He stole a lot.
Even with low cost
Law cost most.
I saw I was lost.

He stole much.
Even in church
I only search
but can't touch.

He stole all.
Even tall
I will fall
before the last call.


The Best One :

Like a stone
I seem calm
But I'll be rolling
When you touch me.

Like a stone
I seem boring
But I'll be funny
When you shoot me.

Like a stone
I seem visible
But I'll be non-existent
When you simply walk on me.



Que de ratures nous montrent immatures !
La mauvaise posture des cultures par l'imposture,
La nature en pâture sature,
En pâtit, en pâlit, en périt,
Pas par empathie, mais par emphase, stie !




Le français à Montréal une catastrophe ? bof ! il manque d'étoffe. Sait-on encore ce qu'est une strophe ? on l'extropie, l'estropie, l'est trop pieux, le tit au pieu peu à peu peut être rapeux, peuh ! peut-être... , les grands aux cieux, gracieux, grassouilleux, les gars souilleux ouvrent leurs oeillères, les garces ouvrent leurs ouillères, oh ! oui ! yeah ! rrrr... hier de l'air de nos molaires jahissèrent le vocabulaire et la grammaire de notre langue mère de Molière, astheure on s'écoeure de la mineure minceur de rigueur. La longueur, la langueur et la largeur sont le nouveau labeur. La teneur n'a plus de moeurs, plus de coeur, mais la peur de perdre notre beurre. On veut la hauteur, mais on n'est plus auteur. Et demain ? plus de mains, plus de jasmin ni romarin dins jardins. Le citadin est devenu radin tel un mandarin romain sur son Palatin. Perdu son latin ? perdu le nord un matin ! mort le lendemain. Son sort dort dans les cors des croque-morts.




Shokin

Je frétillais d'impatience,
frêle comme un poisson.
Je fredonnais de passion,
fier de ma présence.

Frêle, mais frileux,
je franchissais les fresques avec fracas, fringant et friand.
Fier, mais foireux,
je frôlais la frime avec le fric, tel un fripon, tel une fripouille.



La vie sentit l'amor
Que la mort ne vit.

La vie me mord
Quand la mort me vit.

L'avide mort
Hante la morne vie.

La vie me mordit
Et la mort me vit.



Les années passent,
le temps me dépasse.
Un jour vient où l'on trépasse,
celui que l'on outre-passe.



Je pèse dans mes maux
les mots qui m'apèsent.
Je puise dans mes mots
les maux qui m'épuisent.



Inspiration exorbitante sans exégèse face à une proposition exagérée sur un autre forum :



Une section sexisme et sexualité pour les futurs et ex sexagénaires qui s'exaspèrent ou s'extasient à l'extrême face au sex-appeal excitant et exhortant à l'exultation exhumée et exhibée dans toute son extension et son expansion ? Exceptionnellement extravagant ce serait ! Cette extraction serait l'exemple d'une extradition exquise mais inexplicable, inextricable et inexplorable car inexaminable, en résumé : extrêmemement extraordinaire. Exit l'exil ! exerçons l'exergue exiguë exaltatoire. Nous nous exonérerons d'exemples exsangues. Ce serait inexorable !



Chante ta chance, élève ton champs d'ail au lit, ayoye ! ton chant de vie, un champs de bonheur adopté, adulé, adapté à l'adagio comme l'adage l'a déjà jasé.

Chante l'eau qui coule en toi et découle de ton toit. Chante le pain dans tes mains, la farine en fariboles, la levure en sa chevelure, le sel qui scelle les vermicelles.

Chante tes proches sans qui ta vie serait toute croche, garoche cette roche qui te rend poche et moche. Chante tes chums chéris parfois chacals mais si châle-heureux.

Chante ta région et sa légion de bonheur, ton pays peu payé mais paysagé, ta langue âgée et pleine de praxis en son coccyx, ta terre aux mines d'enterrement du nord, ta nature parfois dénaturée à coup de naturalisations, ces ratures immatures qui ne créent que créatures en pâture à la sature en pénure de tablature.

Chante tes études malgré leur lassitude de solitude, chante ta job dans ta robe qui te dérobe et t'enrobe dans le lobe du sobre ricain sans son sot briquet s'imbriquant dans cette brique sous forme de lombric.

Chante l'art, pour l'harmonie, chante ces arpèges de ta harpe. De ton harpon, arpente cette charpente charmante, sa forme hors normes hormis celles de l'orme.

Chante à la santé de ta santé non sans thé mais sans café inné, ces lentilles de contact avec les légumes mineuses, ces petits pois sont frais et fraient le fruit de vos retrouvailles.

Chante et cantonne le coton qui te cotoie tout autour de tes côtes, le lin, la laine qui mettent ton haleine à l'aise, mieux que ces tissus sympathétiques.

Chante ta conscience qui te met en confiance sans complaisance, ta raison qui solidifie ta maison en toutes saisons, ton amour qui élargit et enchante ta cour du haut du jour, ta mémoire qui te fait percevoir l'histoire, ton intelligence qui t'éloigne avec diligence de la négligence.

Chante-toi, toi, chantoie ta qualité par défaut, tes passions qui butent, tes actions qui luttent, hume ton humeur humanisée car quand ton chant aura disparu tous déchanteront.



Les signes du déclin de l'empire sont partout :
La population qui méprise ses propres institutions,
La baisse du taux de natalité,
Le refus des hommes de servir dans l'armée,
La dette nationale devenue incontrôlable,
La diminution constante des heures de travail,
L'envahissement des fonctionnaires,
La dégénérescence des élites.

Avec l'écroulement du rêve marxiste-léniniste,
On peut plus citer aucun modèle de société
Dont on pourrait dire :
"Voilà
comment nous aimerions vivre !"
Comme sur le plan privé,
A moins d'être mystique ou un saint,
Il est presque impossible de modeler sa vie sur aucun exemple autour de nous.
Ce que nous vivons, c'est un processus général d'effritement de toute l'existence.
Et ce processus vous paraît inévitable !
Ah ! oui ! certainement !
Même si, comme à toutes les époques, vous trouverez des charlatans
Pour vous dire que le salut est dans
La communication,
Les micro-circuits imprimés,
Le renouveau religieux,
La forme physique,
Ou dans n'importe quelle autre sottise,
Le déclin d'une civilisation est aussi inévitable que le vieillissement des individus.
Au mieux, on peut espérer retarder un peu le processus. C'est tout !
Remarquez que nous, ici, nous avons la chance de vivre en bordure de l'empire.
Les chocs sont beaucoup moins violents.
Il faut dire aussi que la période actuelle
Peut être très agréable à vivre par certains côtés.
Et de toute manière,
Notre fonctionnement mental nous interdit toute autre forme d'expérience.
Je crois pas qu'y en aurait beaucoup parmi nous qui pourraient vivre
Au milieu des puritains de la Nouvelle-Angleterre de seize-cent cinquante.



Réécoutez Le Déclin De L'Empire Américain de Denys Arcand.



J'aime beaucoup les proses historiques accompagnées de violon (ou de musique en général).



Schluss mit Blocher am Bundesrat ! (Fini Blocher au Conseil Fédéral !)



Blocher goûte cette défaite amère
Et laisse place à Eveline Widmer,
Notre nouvelle conseillère fédérale,
Qui ne manquera aux règles collégiales.

Une joie pour la plupart des partis,
Un mal de foie pour l'UDC.
Mais loin d'être jouée est la partie,
Car loin d'être près de Blocher le décès.

Même si notre mouton noir,
Qui chassaient ses moutons noirs,
Est chassé du Conseil,
N'allez pas croire qu'y s'met en veille.

Même si Eveline au Conseil Fédéral est élue,
De son parti elle est loin d'être l'élue.
Blocher songe à la présidence de l'UDC.
Bien des cartes doivent être jouée du PDC.

Elle est UDC tout de même !
Mais elle est courageuse femme !
L'air de rien, ça nous fait bien
Au Conseil Fédéral trois femmes ! (une première !!!)

EDIT :

Mais j'oubliais, la tête en l'air,
Notre nouvelle chancelière,
Corina du PDC, encore une femme !
On en est rendu donc à une quatrième ! (autant que d'hommes)




Faut avoir suivi la campagne électorale en Suisse pour comprendre un petit peu pas mal

"Blocher" se prononce blo-cher (dispendieux)

Christophe Blocher était l'un de nos conseilers fédéraux. Il était et est toujours le réputé leader de l'UDC (sans en être le président), ce parti - c'est à peine exagéré - d'extrême-droite.

"règles collégiales" évoque ledit principe de collégialité au sein du conseil fédéral (composé de 7 conseillers fédéraux) suisse, selon lequel chaque conseil fédéral doit agir dans le sens de la majorité (au moins 4 donc) du conseil fédéral pour chaque décision, même s'il ne tend pas dans cette direction. Avec Blocher, c'était un peu monsieur j'me-mêle-de-tout.

Mais malgré son "éviction" du conseil fédéral, il reste énergiquement fougueux. Il n'aura plus la pression ni les restrictions d'un représentant du Parlement. Notons que l'UDC (Union Démocrate du Centre ; ne vous fiez pas à l'appellation française "centre") est connue pour jouer sur les peurs lors de ses campagnes politiques, dont, durant ces élections fin 2007, des affiches avec des moutons blancs dont l'un shoote de ses pieds un mouton noir hors de la Suisse....

Éveline Widmer-Schlumpf et Samuel Schmidt (les deux conseillers fédéraux UDC actuels) ne sont pas considérés par leur parti. Ce dernier les juge trop "mous", pas dans la lignée de l'UDC (surtout en terme de méthodes ). Heureusement, une frange de l'UDC (dont le canton d'Argovie) ne rejettent pas ces deux conseillers fédéraux, et se distancient de l'aile bien connue de Christophe Blocher et Ueli Maurer.

Doris Leuthard et Micheline Calmi-Rey sont les deux autres conseillères fédérales. Restent Pascal Couchepin, Hans Rudolf-Merz et Moritz Leuenberger.



Shokin

Éloge du durable



Admire ces personnes mûres
Chez qui le bonheur dure,
Ces personnes sûres
Bénies de bonnes augures.

Ces maisons si pérennes,
Ces familles souveraines,
Ces nations si anciennes
Et ces vies suzeraines.

Qui gardent leurs vraies valeurs
Toujours avec chaleur,
Avec le même labeur
Vers le même bonheur.



Éloge de l'éphémère



Un disque tourne en rond,
Un fichier tourne en boucle,
Sans fond ni âtre,
Sans ton ni être.

Légumes en conserve,
Coca en réserve,
Ce qui se préserve
Est mis sous réserve.

Vivent les spectacles
Même sans habitacle !
Je veux du théâtre !
Je veux mon hêtre !

Du savoir stocké,
Pour être transmis.
Du savoir promis,
Pour être bloqué.

Stock de mp3 ?
Stock de cd ?
Stock de know-how ?
C'est comme du stock !

Qui ne se vend pas,
Qui ne meut que peu,
Sinon les soucis
Envers la matière.

Pour que je ne dorme,
On m'impose dix formes.
Finies les normes !
Je veux mon orme !



When mind looks like a mine...



My head will explode.
My blood will flow on the road.
And my mind will explore
The door on the floor.

I can't sleep, I sweat.
Like a toy I can't enjoy.
When I pray they play. *
They say "Day may lay the way."

Can't be hungry, can't be angry.
Cannot cry, can't find any sky.
Can you hope when game is dirty ?
Can you believe shame is pretty ?



Je vous rassure. C'est fictif.



Imaginaire :

Si j'étais propriétaire,
avant que tu m'pognes les nerfs
ça n'aurait tardé mille ères
pour que je te fasse taire.

Mais chus pas propriétaire,
et chus pas non plus notaire.
Mais j'vis non plus dans misère,
et je garde les pieds sur terre.

Chus qu'un simple colocataire,
sous son vieux paratonnerre.
Malgré que tu réitères,
j'ai pas d'pensées délétères.



Brin d'airain :

Ne peux-tu rester serein,
Chanter un si beau refrain
Sans miner le vieux terrain
Ni ses larges fosses à purin ?

Dois-tu toujours mettre un frein
Aux mille personnes plein d'entrain
Et sans cesse ouvrir l'écrin
Pour exposer ton déclin ?

N'arrives-tu pas à mettre fin
A tes dessins remplis d'dédain ?
Ne veux-tu donc être enclin
A un esprit sibyllin ?



La croissance, entre diablesse et princesse



La croyance m'a conté mille promesses,
Qui m'ont beaucoup aidé à créer.
Elle pouvait me faire supposer,
Mais je n'ai pas trop imaginé.

La science m'a donné cent hardiesses,
Qui m'ont permis de bien raisonner.
Elle pouvait me faire trop parler,
Mais je n'ai pas trop tergiversé.

La conscience m'a offert la sagesse,
Qui m'a transmis ma sérénité.
Elle pouvait de beaucoup me priver,
Mais je n'ai pas toujours résisté.



Puis, juste pour le fun :



Sortis de leur caverne,
Les trolls à la taverne
Buvaient tant de citernes
De ce si bon Sauterne.

Malheur à leurs cernes,
Devenues si ternes !
Tant de balivernes
Pour notre gouverne !



En bon colon anglicisé :

Even black is white

You are more tired than ever.
You have only worked today.
You had just some minutes for rest.
But you'd be more tired when bored.

Your father is ill, your mother is worried.
Your brother drinks too much.
Your sister does not find any job.
But you are healthy and you can study.

Grandfather is ded, grandmother is far away.
Uncle Sam is playing wargames, aunt Glory is playing lottery.
Godfather thinks only about his job. Godmather wants only to be alone.
But you can find the person that you know the best.

Cars make noise, planes break silence.
People shout, scream and howl.
Children cry, worries resound.
But your favourite music will never leave you.

Many people do war, even many more are hungry.
Few people are happy, less are wise.
Nearly everybody is like a sheep, a minority developes consciousness.
But you keep being optimistic.

Humanity is becoming chaotic.
Earth, nature and space are maltreated.
Is it destiny of our consciousness ?
Or simply a bad dream, a bad trip ?



You cannot say that everything is black and white.
But you cannot either say that black and white do not exist.
Even black is white.
Even in the dark you can find a shark.

If you have the chance to find a star in each of your black clouds,
You are already happy.
Because this star is single
And illuminates everything.



Even if useful, useless

Even if many people talk without singing, without playing any instrument,
Music helps us to communicate.

Even if our dream are utopies,
Even if we don't know,
What we believe in,
Music helps us to believe.

Even if many people listen to music in loneliness,
Music helps us to feel together.

Even if many people don't earn much money with music,
All theses people play music passionately.



Even if music helps us to communicate,
Its message is often meaningless.

Even if music helps us to believe,
We still don't know, what we believe in, and
These beliefs will probably never be realised.

Even if music helps us to feel together,
We keep staying alone.

Even if musicians play music passionately,
They suffer and still suffer and forever.

Was I wrong when I said that "Even useless is useful" ?



Sometimes you wonder

There is such a warm sun,
In the middle of the blue sky, but
Sometimes you wonder
Why the clouds make it grey.

There are so many trees,
So many flowers, so much ground, but
Sometimes you wonder
Why fire burns all this.

There are so many people,
So many living people, but
Sometimes you wonder
Why some people kill them.

There are so many happy days,
So many people, so many friends, but
Sometimes you wonder
Why love disappears.

There are so many media,
So many ways of communication, but
Sometimes you wonder
Why communication does not work.

There is so much courtesy,
So many polite people, but
Sometimes you really wonder
Why you are not respected.

Sometimes you really wonder !



Watch out !

- Watson, watch this wonderful wild and so willowy waitress ! wow ! Well ! Wait for water ! so many watts are the results of her Weight Watchers ! Be watchful ! She wears a swiss watch ! Water polo with her will be, whoever wins, as wonderful as Waterloo war ! Even if I do a weewee when swimming.

- So what ? watch her warm and watery eyes ! She's weeping more than a willow ! Wake up ! Whatever she did she's worried because of awful worms. She lived her worst war, she feel herself weighing, wearing the weight of the world, of this weird world. She wants a warranty but won't, she's a widow. What is wisedom when you have no more wish, no more wings ? Whitout her wire she appears like a witch. One wrench, and all your work becomes a wreck. You feel suddenly so weak weekly. The wheather was white, but now it's wet, now she wonders, she wanders. She drank willingly wine, now she drinks windy whisky. Winter will be only waffle.



'ai oublié de mettre ici ma version anglaise :

Ode to ephemeral



Because I love music
They offer me cd's,
That I won't listen
If I am alone.

Because I love music
They offer me mp3,
That I won't listen
In the street.

Because I love music
I got a violin,
That I won't train
For an employer.

Stock of mp3 ?
Stock of cd's ?
Stock of know-how ?
All this is stock !

And stocks make us worried :
Don't bring money,
Don't bring honey,
Bring only greed.

That's why I prefer
Shows than mp3
Cinema than dvd's.
Memory than photos.



And then they die



And they meet each other,
And they say each to other,
- Not today...
- Just today...

And the next night is right,
And the next light might fight,
- Just a fast sight...
- Just a last sight...

And the next day they play,
And the next day they say,
- Just two days...
- Just two days...

And then they live together,
And then they say each to other,
- Just too...
- Too just...



Et juste en mire

Et ils se virent,
Et ils se dirent,
- Juste pour rire...
- Juste pour vivre...

Et la nuit de gémir,
Et la nuit de gésir,
- Juste de rire soûls...
- Juste de sourire...

Et le jour sans frémir,
Et le jour sans ternir,
- Juste en plus...
- Juste encore...

Et la vie à mort,
Et la mort à vie,
- Juste trop...
- Trop juste...



Shokin

Très beau, celui-là

Le long du cortex
Mes nerfs me font réflexe
Je n'ai qu'une envie, aller pisser
Et chasser mes idées éculées.

Je ne contrôle plus mes sens,
C'est la pagaille en ma conscience
Je perds la face, je n'ai plus pied
Et je me noie au fond d'un évier.

Adieu le monde, je trépasse,
Je m'esquive et je m'efface
Plus rien ne saurait me retenir
Pas même ton joli sourire.

Le long du cortex
Mes nerfs ne me font plus réflexe
Je n'ai plus d'envie, plus besoin de pisser,
C'est clair : je suis crevé.