[CINÉ-RÉTRO CRITIQUE] "Goldeneye" (1995)

Six ans après "Permis de Tuer" sortait en en salles un nouvel opus aux aventures du plus célèbre des agents secrets. Premier James Bond des années 90, nouvel acteur : fini le trop froid Timothy Dalton, voici venu le fringant Pierce Brosnan.

Mais en six ans, le monde - le vrai, celui-là - avait changé. Beaucoup de bouleversements géopolitiques étaient intervenus, notamment suivant la chute de l'URSS en 1991. Cependant les producteurs Michael G. Wilson et Barbara Broccoli avaient pu constater que la popularité de James Bond était toujours restée intact auprès des fans. "Goldeneye" sera donc un nouvel opus qui s'adaptera au nouveau contexte, à la nouvelle époque. Nouvelle époque caractérisée par un cadre géopolitique en évolution constante, où les ennemis d'hier devenant désormais des amis (presque) pour la vie. Et les anciens alliés devenant des ennemis mortels.

Il fallut donc intégrer cela a un scénario palpitant où 007 comme à son habitude devait être à même de sauver le monde des nouveaux dangers qui le menaçait.
On retrouve donc "Goldeneye" tout ce qui faisait le sel des James Bond d'antan : une lutte contre les Russes. Mais dans une nouvelle Russie, tiraillée entre deux époques, entre son passé ex-communiste et son futur promis au capitalisme le plus débridé. Les personnages, peut-être caricaturaux par moments, s'inscrivent dans cet état d'esprit.
Reste aussi des scènes d'action à couper le souffle et des gadgets toujours aussi dingues. Et bien entendu, le charme indéniable de James lui-même, capable d'emballer n'importe quelle femme, comme à son habitude.

Un épisode qui s'inscrit comme un retour aux sources, tout en inaugurant une nouvelle période.