Gimdolf_Fleurdelune Immortel-Fondateur
Date d'inscription : 06/11/2004 Nombre de messages : 81100 Age : 50 Localisation : Pays de Montbéliard
Feuille de personnage Personnage historique préféré: Châteaubriand Déteste: la méchanceté, l'hypocrisie, la médiocrité, le populisme et les cons Aime: l'histoire, la littérature, les voyages, la musique, le cinéma et la bière
| Sujet: LE MONSTRE DE BANGOR Jeu 27 Juil - 2:22 | |
| Il était une fois une petite ville côtière du nord-est des États-Unis, nichée à quelques lieues de Bangor dans le Maine. Autrefois paisible et sereine, cette petite communauté vivait désormais dans l'ombre d'un tueur d'enfants impitoyable. Les habitants étaient terrifiés, se demandant si leurs propres enfants seraient les prochaines victimes de cette effroyable série de meurtres.
Le tueur était autrefois un instituteur respecté, aimé par ses élèves et apprécié pour sa bienveillance. Cependant, avec le temps, sa vie avait basculé dans la solitude et le désespoir. Son divorce récent avec sa compagne avait été un coup dur pour lui, et il ne supportait plus rien. Son esprit tourmenté avait sombré dans l'abîme de l'aigreur et de la colère.
Dans sa retraite solitaire, le tueur cherchait une échappatoire à sa douleur et à sa peine. Malheureusement, il trouva une réponse immorale et macabre dans la cruauté envers les plus innocents. Les enfants de la ville étaient devenus ses proies privilégiées. Il les attirait chez lui, dans une modeste maison en bord de mer, où il les enfermait dans sa sinistre cave.
Les cris étouffés des enfants terrorisés résonnaient entre les murs de cette sombre forteresse souterraine. Chaque nuit, le tueur égorgeait froidement ses victimes sans aucune pitié. Le sang des innocents souillait désormais cette paisible petite ville côtière.
Les habitants, plongés dans d'incessantes nuits d'effroi, réalisèrent rapidement que la police locale n'était pas en mesure de mettre fin à ce cauchemar macabre. Ils se sentaient délaissés, impuissants, et leur terreur se transforma en fureur. La population ne pouvait plus tolérer cette absence de sécurité pour leurs enfants.
Les murmures de vengeance commencèrent à se répandre. Les parents se rassemblèrent, déterminés à protéger leurs progénitures coûte que coûte. Face à l'inaction des forces de l'ordre, ils décidèrent de former des milices pour patrouiller dans les rues et traquer le tueur d'enfants. Armés de courage et de volonté, ils espéraient faire régner la justice dans cet enfer quotidien.
La tension dans le comté atteignit son paroxysme. La chasse à l'homme était lancée. La peur et l'angoisse envahirent chaque recoin de cette petite ville côtière. Les habitants marchaient sur des charbons ardents, persuadés que le prochain enfant sacrifié serait le leur.
Les milices, composées de parents désespérés, arpentèrent les rues de la ville, scrutant chaque visage, chaque recoin sombre, à la recherche du meurtrier insaisissable. Les nuits étaient devenues plus dangereuses que jamais, mais ils persistèrent. Chaque maison, chaque bâtiment, chaque coin de rue était méticuleusement inspecté.
Puis, un soir, alors que le cri des vagues venait briser le silence oppressant de la ville, une découverte macabre fut faite par l'une des milices. Dans un sous-sol sinistre, dissimulé derrière une porte délabrée, ils retrouvèrent les corps mutilés des enfants disparus, témoins silencieux de la cruauté du tueur d'enfants.
L'horreur s'empara de la ville, mêlée à un sentiment de soulagement amer. Enfin, le monstre avait été démasqué. Les habitants, délivrés du poids de la terreur, trouvèrent une certaine consolation dans cette justice rendue, aussi atroce soit-elle.
Depuis ce jour-là, cette petite ville côtière du Maine s'efforça de panser ses plaies, de surmonter les cauchemars hantant son sommeil. Les familles pleuraient leurs enfants disparus, mais la flamme de la solidarité ravivée brûlait encore dans le cœur des résidents. | |
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