Somnus lapidem

Elle est belle ta vie
Moi la mienne elle est pourrie
Je ne suis qu'un affreux cauchemar
Plus rampant qu'un cafard

Je suis qu'une ombre, un parasite miteux
Une sorte de néant mystérieux
Et je me traine dans le noir
Sans plus y croire

Je crèverais de solitude
Ma vie n'est que décrépitude
Une longue chevauchée de peines
C'est tout ce que je traine

Un jour on me foutra dans le trou
Oublié de tous et de vous
Et sur ma tombe en lettres d'or on écrira
Ci-git un imbécile qui se prenait pour un roi.

Horrible .

Isis a écrit:: Horrible .

> Oui, en ce moment c'est mon côté sombre qui m'inspire mes vers.

Mais ne t'en fais pas, il arrive aussi d'écouter mon côté lumineux. :calin.gif:

Je suis frappée par la dualité de tes textes .
Autant ils peuvent être merveilleux (pris au sens strict du terme), ou bien ils sont horribles.
Il n'y a pas de juste milieu, de tiédeur .
Parfois douceur, ressentie par le lecteur, parfois effroi.
Un peu comme si tu étais deux . Somnus lapidem Icon_win

Isis a écrit:: Parfois douceur, ressentie par le lecteur, parfois effroi.
Un peu comme si tu étais deux .

> Oui, justement cet aspect "Dr Jekyll & Mister Hyde" de ma personnalité m'effraie aussi ... :H_12SH~1.gif:

Par l'entremise de la plume, je peux passer par tous les sentiments et sans m'en rendre compte. Je peux être un berger d'amour et dans le texte suivant un démon macabre.

Bref, ou mon imagination est grande et sans limites ... ou je suis un psychopathe schizophrène en puissance susceptible un jour de commettre un acte répréhensible.

:sat

:calin.gif:

Sapristi, j'ai eu de la chance en janvier !!! :éhé

Elle est belle la vie
Mais c'est moi le plus chanceux
Ma volonté n'est rien face au hasard
Que j'essaie pourtant d'éviter
A coup de planifications.

J'illumine l'ombre avec vous.
Le néant, c'est le nulle part
Revenir aux sources
Du langage ou des valeurs
N'est pas si difficile
Les sources, ce sont nous.

Je décèderai de vie,
Ma vie est une vie, indéfinissable,
Un miracle parmi tant d'autres,
Nous sommes la cour des miracles,
Et cette cour est un miracle,
Les miracles créent les miracles.

Un jour, on encensera mon corps,
Oublié donc libérateur de nos inconscients.
Et dans les livres d'histoire écrira-t-peut-être :
Ci-gît un être serein, qui ne se prenait
Ni pour un héros ni pour un bouc émissaire.

Shokin

Gimdolf_Fleurdelune a écrit:

Isis a écrit:: Parfois douceur, ressentie par le lecteur, parfois effroi.
Un peu comme si tu étais deux .

> Oui, justement cet aspect "Dr Jekyll & Mister Hyde" de ma personnalité m'effraie aussi ... :H_12SH~1.gif:

Par l'entremise de la plume, je peux passer par tous les sentiments et sans m'en rendre compte. Je peux être un berger d'amour et dans le texte suivant un démon macabre.

Bref, ou mon imagination est grande et sans limites ... ou je suis un psychopathe schizophrène en puissance susceptible un jour de commettre un acte répréhensible.

:sat

:calin.gif:

Tu peux receler en toi ces deux personnes sans être pour autant atteint d'une maladie psychiatrique Wink

Après, ce qui compte, c'est ta capacité à maîtriser ces deux facettes de ta personnalité, à t'en servir pour que le "tout" soit beau :)
Au vrai, Baudelaire a peut-être fait quelques trucs pas nets à la limite de la légalité ; je ne sache pas qu'il ait été un assassin ou un psychopathe.

D'ailleurs, j'aime beaucoup ce poème. C'est grave, Docteur ? :éhé