"Le Miroir aux Regrets" by Gimdolf_Fleurdelune

Parfois je la voyais partir au loin
Elle ne s'éloignait pas vraiment
Juste l'espace d'un instant
Peut-être une heure,
Peut-être quelques heures,
J'étais peut-être trop impatient
Et je n'ai pas su l'attendre
Je la voulais pour moi, tout de suite,
Je la voulais exclusivement,
J'étais fou de jalousie et d'orgueil
Je n'écoutais que mon égo
Sans penser vraiment à elle.
Il suffisait pourtant
De sentir sa présence à mes côtés
Pour m'endormir le soir
Comme un nouveau né.
Ce n'était pas un rêve
Mais pas encore la réalité.
Je la croyais fixée à moi, intensément
Mais elle rêvait seulement de s'évader
Je croyais lui donner le bonheur de moi-même,
J'ignorais qu'elle avait aussi un cœur.
Et dans cette âme fragile
Il y avait une femme docile
Qui m'aimait sans raison
Et moi j'étais trop con,
Trop con pour l'aimer en retour
Je ne connaissais rien à l'amour
Et je voulais qu'elle fusse à moi pour toujours.
Je n'ai jamais su la comprendre,
Je n'ai pas su lire au fond de son cœur
Cette atroce déchirure qui fut sa douleur.
Et aujourd'hui qu'elle est partie, loin de moi,
Loin de mes bras,
Qu'elle a rejoint l'autre rive, sans un bruit
Qu'elle est partie sur la pointe des pieds
Elle me laisse un goût d'inachevé
Et plus assez de larmes pour pleurer.

C'est très beau..

» Regrets (G. Fleurdelune)