Biographies intéressantes de personnages.

Frédérique Noiret. « Mon père Philippe, ce doux tyran »



[quote]« Mon père Philippe, ce doux tyran » Elle parle d'une voix rauque et énergique, livrant une poignée de confidences à l'heure du petit-déjeuner. L'été passé, Frédérique Noiret pense automatiquement à Turcy, cette belle maison que son père avait achetée dans l'Aude, près de Montréal, mine inépuisable de souvenirs tendres. Même quand le voile de la tristesse recouvre un peu ce papa tant aimé.

On connaît l'acteur, immense, impressionnant. Quel homme était Philippe Noiret dans l'intimité ?

C'était un doux tyran, qui pouvait pousser des colères épouvantables quand il avait faim. Il avait aussi des expressions tout à lui comme : « Il fait un froid de cul » ou « 100 kg de graisse, pas un poil de muscle et pas d'os » (qu'il lançait quand il arrivait quelque part). Il avait la manie des collections, de l'accumulation. Avec les bronzes ou les tableaux, ça allait, mais les coffres et les câbles c'était plus compliqué à ranger. Et puis, il ne classait que la moitié de son courrier et brûlait le reste. Il n'aimait pas les papiers !

Quelle place avait la maison de Montréal, dans l'Aude ?

Nous y avons passé beaucoup de temps en famille et il était hors de question de manquer à l'appel quand nous y fêtions Noël. J'avais 14 ans quand il l'a achetée et ce fut la maison d'enfance de ma fille Deborah. En fait, c'était vraiment le repaire de mon père, son endroit à lui. Et pour nous un endroit très très fort.

Parlez-nous de ces Noël…

Il y aurait tant de choses à dire… Mon père avait la ligne directe du Père Noël. Ses cadeaux étaient des coups de cœur. Je me souviens surtout qu'il aimait beaucoup nous habiller, nous les filles. Je le vois encore rentrer un grand sapin dans le salon. Avec maman, on le couvrait de guirlandes, toujours les mêmes chaque année. A la fin, ce n'était plus vraiment des guirlandes !

La passion du cheval en faisait partie intégrante ?

Bien sûr. Papa et moi nous étions liés par cette passion même si notre manière de monter était très différente. Lui était très très bon cavalier ; d'une grande élégance. Il avait une position très académique, une belle allure. Moi, j'ai fait de la compétition mais ma position sur le cheval le désolait. J'ai pris des tas de défauts à l'adolescence juste parce que je voulais épater les copains. J'aurais pu tenir sur un taureau !

Alliez-vous vous balader dans la campagne audoise ?

Nous avons beaucoup monté dans les environs de Paris, à Maisons-Lafitte, Saint-Germain-en-Laye… Dans l'Aude, les collines n'étaient pas vraiment idéales. Avec papa, on partait à l'aventure. Il passait devant avec son grand cheval et moi je suivais en me prenant les branches dans la figure. J'avais l'impression d'être avec Indiana Jones ! Le plus souvent, on fixait un point à l'horizon et on se débrouillait pour l'atteindre, même s'il n'y avait pas de chemin.

Cette maison, vous avez dû la vendre…

Cela s'est fait très vite. Papa est parti en novembre et on l'a vendue en septembre de l'année suivante. La maison était très chère à entretenir : il y avait les chevaux, d'autres animaux, il fallait des gens pour s'en occuper. Nous n'avons pas trahi mon père : il savait très bien qu'un jour il s'en séparerait. Mais je n'y retournerai plus jamais. Me séparer de cette maison a été aussi dur que d'enterrer papa.


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« Des hommes et des dieux »
« Présenté à Cannes, le film de Xavier Beauvois est le plus bouleversant que j'ai vu depuis longtemps. Il s'en dégage une humanité, une générosité dans la manière de filmer. La mise en scène est extraordinaire, d'une grande intelligence, d'une telle finesse ».


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La « Princesse » de Tavernier
« J'ai également vu La Princesse de Montpensier à Cannes. J'y ai retrouvé le Bertrand Tavernier que j'aimais : la fougue, la vigueur, le côté grandiose du réalisateur qui a accompagné papa, avec L'Horloger de Saint-Paul ou Coup de torchon. Je respecte énormément cet homme. » Sortie du film le 3 novembre


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coup de griffe
Stéphane Freiss
« J'ai été 20 ans assistante à la mise en scène et j'ai travaillé 10 ans pour l'agence Artmédia. Mon métier, c'est de lire des tas de scénarios, certains excellents, d'autres nuls. J'ai passé ma vie sur les plateaux. Difficile de dire des choses désagréables, le matin, pour commencer la journée ! »

Dans son livre, un acteur en prend pourtant pour son grade : Stéphane Freiss, d'une grande prétention lors du tournage de « Chouans » de Philippe de Broca. Philippe Noiret avait dû lui-même remettre en place ce paltoquet.


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Un livre « pas triste »
Frédérique Noiret est agent d'artistes. Elle s'est notamment longtemps occupée de Florence Foresti. Deborah Grall-Noiret est actrice. Elle a un petit rôle dans « Gainsbourg » (sa première femme) et a joué récemment « Les monologues du vagin », au théâtre avec sa grand-mère Monique Chaumette. Ensemble, avec la collaboration de Caroline Andrieu, Elisabeth et Déborah publient « Noiret, de père en filles » (Michel Lafon, 268 p., 17,95€).

« Longtemps, j'ai vu mon père comme une paire de bottes avec une grosse voix dessus. Je ne l'ai découvert qu'ensuite en grandissant. Quant à Deborah, il en était raide dingue. Avec ce livre, qui n'est pas triste, on révèle Noiret de l'intérieur. »[/quote]

http://www.ladepeche.fr/article/2010/10/10/924478-Frederique-Noiret-Mon-pere-Philippe-ce-doux-tyran.html#xtor=EPR-1

Gusty, j'ai vu sa petite fille hier soir chez Ruquier .
Fille de Frédérique sûrement .
Une fille sans prétentions (au pluriel), intelligente .

Isis a écrit:

Gusty, j'ai vu sa petite fille hier soir chez Ruquier .
Fille de Frédérique sûrement .
Une fille sans prétentions (au pluriel), intelligente .

Je ne connaissais pas et je suis heureux de l'avoir ainsi découverte. Oui, une fille très intelligente, posée et modeste.

Je pense que je lirais son bouquin.

Après que j'aurais achevé de lire le dernier Werber ... passionnant (comme toujours) ...